A la rencontre des artisans | Texte : Ki-Jai Hackier | Photos : Cédric Grumiau

Stéphane Longlune est un artisan maraîcher qui cultive en biodynamie …

Cet agriculteur attaché à ses terres, a également opté pour une commercialisation en circuit court. Pour préserver la richesse de son terroir, il prône le respect de la nature. Il n’utilise que des pesticides biologiques et des engrais naturels pouvant être employés en agriculture bio.

Une culture en pleine conscience, des gestes quotidiens qui reposent sur une approche holistique, c’est-à-dire qui considère que tout est lié, que le développement des plantes trouve un équilibre avec le sol nourricier et l’environnement.

Le respect des phases de la lune en fait partie mais également les préparations destinées à régénérer la terre et renforcer les plantes.

Nous sommes allés fouler les terres de Erbisoeul (Jurbise) afin d’aller à la rencontre de ce fils de paysan qui traite si bien ses produits !

Il nous contera les bienfaits de l’eau de silice chauffée à 37°C, la même qui émulsionnée durant une heure, est ensuite pulvérisée sur les cultures. Mais aussi du calendrier lunaire qui se compte en jours feuilles, racines, fruits ou fleurs, de compost fait à base de bouse de corne (bouse de vache fermentée dans des cornes de vache), un engrais naturel pour stimuler la croissance des racines et la production d’humus …

Stéphane est loquace, il a le verbe facile et le langage clair et précis. On pourrait l’écouter des heures, tant ses histoires sont passionnantes …

Quelle est la différence entre l’agriculture biologique et biodynamique ?

La biodynamie par rapport à l’agriculture biologique est liée à un double cahier des charges. Le bio classique (le logo de la petite feuille ou le logo AB) et le cahier des charges Demeter. Elle se rapproche de l’agriculture biologique mais elle s’en distingue en allant plus loin que de simples techniques agricoles. Il faut que l’ensemble de l’exploitation soit en bio. Le domaine est gérée dans son entièreté. La culture en biodynamie se distingue également dans la concentration des goûts qu’auront les produits et de part sa conservation qui en est allongée.

C’est en 2005, que ce Normand de souche planta ses premières « griffes » en pleines terres hennuyères en Belgique. En parlant de griffes, ce sont celles d’asperges bien entendu. Il lui a fallu ensuite, attendre 2 à 3 années avant de percevoir le fruit de la première cueillette …

De la patience et aussi un coût à supporter, sachant que un hectare d’asperges coûte environ 20.000 € à planter.

Chaque griffe produit l’équivalent de 500 g d’asperges (certaines ont déjà plus de quinze ans). Une fois coupée, elles produiront des « turillons » qui serviront à la production d’asperges de l’année suivante. Il pourrait faire de la surproduction mais à force, ses griffes ne donneraient plus rien. Il préfère donc laisser ses terres au repos.

Vertes ou blanches – à part sa couleur, ce sont les mêmes !

Soit, la tête pointée vers le soleil, elles prennent la lumière et font leur photosynthèse -elles deviennent vertes. Soit, elles restent à l’abris de la lumière, elle ne font pas leur photosynthèse et restent blanches.

Comme la saison ne dure que de 6 à 8 semaines, Stéphane s’est diversifié en proposant à la vente, des concombres, des courgettes, des tomates, des fraises, etc. Diversité et même respect du produit.

Parmi tous ces « fruits » de la terre proposés à la vente à la ferme, dans les magasins & coopératives spécialisés; seules, les asperges sont vendues dans les meilleurs restaurants .

Les asperges se sont faites un peu attendre cette année sur le sol belge, à cause des conditions climatiques. Il n’a pas fait assez chaud. C’est en effet, à partir de 11-12°C, que ces délicieux légumes de printemps décident de pousser.

« L’homme s’adapte à la nature et non le contraire …« 

Stéphane Longlune

… Ensuite, il y aura les tomates sorties « tout droit » des terres de chez Longlune.

Stéphane Longlune – Légumes à la ferme

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Rue du Grand Caillou, 48
7050 Jurbise, Belgium
Tel. +32 65 22 70 59